« Le monde des mafias »
Ceux qui me connaissent savent bien que je lis rarement un livre. Faute de temps, malheureusement, mais pas seulement. Un livre doit éveiller ma curiosité et me fasciner. Pour me plaire, un livre doit se lire facilement, y compris et encore plus lorsque je cherche à me détendre. Les livres traitant de mon domaine de travail, à savoir la mafia, ont rarement ces qualités. Bien au contraire, je les trouve terriblement ennuyeux, en ce qu’ils ne sont la plupart du temps qu’un alignement de faits. Mais un jour, l’un de mes bons amis - que je surnomme « Marione » au vu de sa carrure - et lecteur avide de toute chose pourvu qu’elle soit intéressante, me signale qu’il a trouvé à Catane un livre différent des autres… et me l’offre. Le livre s’intitule « Le monde des mafias – géopolitique du terrorisme mafieux ». L’auteur est un Français, Jean-François Gayraud. Un français expert en mafia, voilà qui est intéressant. En Italie, le livre est publié sous le titre « Divorati dalla mafia » par la maison d’édition Elliott.
J’ai donc ouvert le livre et il m’a immédiatement emporté.
C’est un gros volume, mais il n’a rien de lourd, au contraire ; il peut se lire en passant d’un élément ou d’un chapitre à l’autre, dans l’ordre ou le désordre. Fantastique. Que vous cherchiez une analyse ou une typologie mafieuse, vous les trouverez. Si vous vous demandez « pourquoi », vous obtiendrez la réponse. Mafia et cinéma, mafia et politique, mafia et Etat, tout est écrit de manière simple et raffinée, ce qui n’est pas la moindre des qualités pour un livre.
Il faut savoir qu’en Italie, les lecteurs passionnés du genre ne comprennent pas cela, ni la manière d’aborder ce thème, ni l’écriture. Ils suivent le plus souvent les gourous de l’antimafia, rois des librairies, plutôt que de s’intéresser à l’antimafia au sens de l’analyse géopolitique du terme. J’espère qu’ils liront ce livre, car il vaut la peine et mérite d’être lu. Plus qu’un livre, c’est un voyage, une plongée au cœur de la vision mafieuse, destiné à en comprendre les comportements sociaux. C’est une vision globale et géopolitique de la mafia sous toutes ses formes. Le livre délivre également des messages importants sur la dangerosité du phénomène et expose différentes méthodes pour renverser la mafia. L’autre qualité de ce livre est qu’il ne propose pas que des analyses, mais qu’il donne des réponses en termes de lutte contre la mafia. À mon avis, c’est là le meilleur livre sur les mafias globales de ces dernières années. Après l’avoir lu, j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec son auteur lors d’un congrès antimafia où il était invité, et je dois dire que sa capacité à comprendre les mécanismes de la mafia est absolument remarquable.
Ce livre doit impérativement trouver sa place dans les bibliothèques des acteurs de la lutte contre la mafia. Faites-lui une place… et au diable les gourous !
Ceux qui me connaissent savent bien que je lis rarement un livre. Faute de temps, malheureusement, mais pas seulement. Un livre doit éveiller ma curiosité et me fasciner. Pour me plaire, un livre doit se lire facilement, y compris et encore plus lorsque je cherche à me détendre. Les livres traitant de mon domaine de travail, à savoir la mafia, ont rarement ces qualités. Bien au contraire, je les trouve terriblement ennuyeux, en ce qu’ils ne sont la plupart du temps qu’un alignement de faits. Mais un jour, l’un de mes bons amis - que je surnomme « Marione » au vu de sa carrure - et lecteur avide de toute chose pourvu qu’elle soit intéressante, me signale qu’il a trouvé à Catane un livre différent des autres… et me l’offre. Le livre s’intitule « Le monde des mafias – géopolitique du terrorisme mafieux ». L’auteur est un Français, Jean-François Gayraud. Un français expert en mafia, voilà qui est intéressant. En Italie, le livre est publié sous le titre « Divorati dalla mafia » par la maison d’édition Elliott.
J’ai donc ouvert le livre et il m’a immédiatement emporté.
C’est un gros volume, mais il n’a rien de lourd, au contraire ; il peut se lire en passant d’un élément ou d’un chapitre à l’autre, dans l’ordre ou le désordre. Fantastique. Que vous cherchiez une analyse ou une typologie mafieuse, vous les trouverez. Si vous vous demandez « pourquoi », vous obtiendrez la réponse. Mafia et cinéma, mafia et politique, mafia et Etat, tout est écrit de manière simple et raffinée, ce qui n’est pas la moindre des qualités pour un livre.
Il faut savoir qu’en Italie, les lecteurs passionnés du genre ne comprennent pas cela, ni la manière d’aborder ce thème, ni l’écriture. Ils suivent le plus souvent les gourous de l’antimafia, rois des librairies, plutôt que de s’intéresser à l’antimafia au sens de l’analyse géopolitique du terme. J’espère qu’ils liront ce livre, car il vaut la peine et mérite d’être lu. Plus qu’un livre, c’est un voyage, une plongée au cœur de la vision mafieuse, destiné à en comprendre les comportements sociaux. C’est une vision globale et géopolitique de la mafia sous toutes ses formes. Le livre délivre également des messages importants sur la dangerosité du phénomène et expose différentes méthodes pour renverser la mafia. L’autre qualité de ce livre est qu’il ne propose pas que des analyses, mais qu’il donne des réponses en termes de lutte contre la mafia. À mon avis, c’est là le meilleur livre sur les mafias globales de ces dernières années. Après l’avoir lu, j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec son auteur lors d’un congrès antimafia où il était invité, et je dois dire que sa capacité à comprendre les mécanismes de la mafia est absolument remarquable.
Ce livre doit impérativement trouver sa place dans les bibliothèques des acteurs de la lutte contre la mafia. Faites-lui une place… et au diable les gourous !
Commenti
Posta un commento